Prévention de l’extrémisme violent : L’arme de la Teranga

Des valeurs comme la Teranga constituent pour nos sociétés, des ressorts qui peuvent conforter notre volonté de formuler et d’appliquer nos propres solutions contre les effets néfastes de l’extrémisme violent. C’est la conviction du Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds). Ce dernier l’a partagé hier, à l’ouverture du Grand rendez-vous sur la prévention de l’extrémisme violent.

Par Dieynaba KANE – A l’ouverture du Grand rendez-vous sur la prévention de l’extrémisme violent, qui se déroule à Dakar du 28 février au 2 mars, le directeur du Cheds a donné la Teranga comme piste de solution. Le Général de Brigade Jean Diémé a souligné que «la pratique de la Teranga, par l’humanisme dont elle est porteuse, nous plonge au cœur des travaux de ce Grand rendez-vous pour la prévention de l’extrémisme violent». Le directeur du Cheds a indiqué : «En effet, de quoi se nourrit l’extrémisme violent si ce n’est de la haine de celui qui est différent par la pensée, par la croyance ou par la pratique de celui-ci. De quoi se nourrit l’extrémisme violent si ce n’est de la rumination de frustrations liées à des événements ou des situations dont le cours lui échappe ou lui est imposé ? Ce phénomène protéiforme qu’est l’extrémisme violent ne se fonde-t-il pas, parfois, sur la volonté délibérée de subvertir les dogmes des religions dites révélées pour justifier la malveillance, le banditisme, le crime transnational organisé, en les couvrant, à dessein et de manière opportune, du manteau supposé immaculé du fondamentalisme.»

Selon lui, «le principe cardinal de toutes ces religions révélées demeure, mutatis mutandis, la charité dans sa traduction quotidienne de l’amour du prochain, de l’acceptation de l’autre». Ce qui, à en croire le Général Diémé, «nous ramène à l’esprit de la Teranga».

Le Directeur général du Cheds a tenu à préciser qu’il ne tente pas d’ériger la Teranga, ainsi «que ses déclinaisons telles que le sens du dialogue, le cousinage à plaisanterie, en une panacée dans la prévention de l’extrémisme violent». Cependant, il souligne que «même imparfaites et de plus en plus ébranlées, ces valeurs constituent pour nos sociétés des ressorts qui peuvent con­forter notre volonté de formuler et d’appliquer nos propres solutions contre les effets néfastes de l’extrémisme violent».

Par ailleurs, le Directeur général du Cheds a souligné que cette rencontre sera une occasion de faire le bilan de ces 7 dernières années du Plan d’actions de l’Onu pour la prévention de l’extrémisme violent. Et le Général d’ajouter : «Aussi a-t-il paru nécessaire de procéder à un bilan d’étape, avant de contribuer à relancer les initiatives des uns et des autres face à un phénomène en constante mutation.» D’après le directeur du Cheds, il s’agira «durant les trois journées de travaux et de réflexions, non seulement d’échanger sur les objectifs atteints, les résultats engrangés et les enseignements tirés des différentes expériences, mais également de partager les pratiques innovantes et créatives et, enfin, d’envisager les perspectives qui se présentent aux Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, en matière de prévention de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme».
dkane@lequotidien.sn

 

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