Train Express régional : la bonne note des usagers

Des usagers du Train express régional (TER) apprécient positivement ce moyen de transport moderne qui, depuis un an, transportent quotidiennement des milliers de passagers entre Dakar et Diamniadio, dans le département de Rufisque.

Premier moyen de transport de ce type dans un pays d’Afrique de l’Ouest francophone, le TER de Dakar, fort de ses 15 rames bi-mode de 4 voitures, dessert 13 gares sur une distance de 36 km de Dakar à Diamniadio, qui sera portée à 55 km lors de la mise en service de la section Diamniadio-AIBD.  Lancé en décembre 2021, le TER a ouvert une nouvelle ère de transport urbain dans la capitale.

En cet après-midi ensoleillé règne une ambiance des jours ordinaires au marché Colobane, un haut lieu du commerce dakarois qui draine tous les jours des milliers de personnes.

Pour atteindre la gare du TER située non loin de là, il faut comme d’habitude se faufiler dans des embouteillages montres et les ruelles encombrées de ce marché, au milieu d’un concert de klaxons et de cris des vendeurs.

Devant les guichets de vente de tickets de cette gare, qui est l’une des plus grandes de la région de Dakar, se sont formées de longues files de voyageurs qui avancent lentement, sous le regard d’un gendarme.

Vêtu d’un maillot de l’équipe nationale du Sénégal, Saliou, un commerçant, est devenu un habitué du TER. Debout sous une forte canicule, ses bagages à l’épaule gauche, il est à recherche d’un billet pour se rendre à Pikine.

Il considère le TER comme ‘’une innovation de taille’’ qui offre beaucoup d’avantages aux commerçants qui font la navette entre la banlieue et le centre-ville.

Il confie qu’avant la mise en service du TER, il dépensait ‘’au minimum 5.000 F CFA’’ pour ses déplacements entre Pikine et Dakar. ‘’Mais, depuis que j’ai commencé à emprunter le train, je ne débourse que 1.000 F CFA avec tout le confort et la sécurité qui siéent’’, se réjouit-il.

Une fois le ticket acheté, les passagers hâtent le pas, surtout aux heures de pointe où il faut parfois jouer des coudes, pour éviter de devoir attendre le train suivant.

Trouvé sur le quai de la gare, Nite effectue les cent pas en attendant l’arrivée du train. Cette étudiante à l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) rentre à Keur Mbaye Fall.

‘’Je trouve le TER avantageux, surtout pour des passagers comme moi qui font au quotidien la navette entre Keur Mbaye Fall et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le train m’arrange vraiment’’, lance-t-elle, dans un sourire. Elle rappelle qu’avant la mise en service du TER, elle accusait beaucoup de retard à cause des embouteillages.

Au terminus du TER à Dakar, le hall grouille de monde, avec des passagers venant de débarquer ou d’autres en partance pour la banlieue dakaroise ou la nouvelle ville de Diamniadio. Pour éviter que l’affluence ne tourne en bousculades, des barrières sont dressées pour canaliser la foule autour des guichets.

Après avoir acheté son titre de voyage, Oumar Sarr est assis tranquillement en attendant l’arrivée du prochain train. Dans quelques minutes, ce photographe va vivre sa deuxième expérience du TER, car ’’c’est la deuxième fois’’ qu’il va voyager à bord du train express régional.

Il s’est dit ‘’agréablement surpris par la qualité du service’’. ‘’C’est rapide et confortable. Ce qui me plaît le plus, c’est la sécurité et les tarifs. S’il y a une seule chose à déplorer, c’est le fait que nous l’avons eu tardivement’’, s’enthousiasme le trentenaire, un masque de protection couvrant le nez et la bouche.

Assise sur un banc situé, Marie Florance Sadio discute avec son ami Aliou. Etudiante en infographie, elle a souscrit un abonnement au TER.
‘’Avant, je prenais les taxis, mais j’accusais trop de retard à l’école’’, rappelle-t-elle.

Habillée d’un pull-over noir, une paire de lunettes entre les mains, elle déclare qu’’’hormis les quelques pannes qui arrivent souvent’’, elle ne voit ‘’aucune défaillance dans les services du TER’’.

Les conversations sont interrompues par une voix féminine distillée par un haut-parleur annonçant le départ du prochain train. Onas Mendy presse le pas pour ne pas être en retard.
Selon lui, le TER facilite la mobilité entre Dakar et une partie de la banlieue.

‘’Avant, je faisais plus de quatre heures de trajet pour rallier mon domicile sis à Yeumbeul. Mais avec le TER, je fais moins de 30 minutes. C’est vraiment avantageux’’, dit-il.

Les tarifs sont aussi ‘’raisonnables’’ et il y a une bonne communication en dépit de ‘’pannes occasionnelles’’ du train, vante-t-il.

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