La Guinée équatoriale abolit la peine de mort
La Guinée équatoriale a aboli la peine de mort, a annoncé lundi 19 septembre la télévision d’État citant une loi promulguée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale, parmi les plus fermés et au régime parmi les plus autoritaires au monde.
« La peine de mort est totalement abolie en république de Guinée équatoriale », dispose la loi du nouveau code pénal équato-guinéen signée par le chef de l’État et diffusée par le vice-président sur Twitter.
À la télévision d’État, l’événement a été annoncé de façon lapidaire en clôture du journal télévisé, une journaliste qualifiant l’événement d' »historique pour notre pays ».
Teodoro Obiang, 80 ans, détient le record mondial de longévité au pouvoir, plus de 43 ans, hors monarchies.
« Je l’écris en majuscules pour sceller ce moment unique : « LA GUINÉE ÉQUATORIALE A ABOLI LA PEINE DE MORT », a tweeté le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin, l’un des fils du chef de l’État, omniprésent depuis deux ans sur la scène politique et présenté comme son dauphin.
Le résumé de la semaine
France 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m’abonne
Dans un rapport en août, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International dénonçait la politique de lutte contre les gangs entreprise par la Guinée équatoriale qui « met à mal les droits humains », pointant des cas de détentions arbitraires, des tortures et des disparitions forcées. Amnesty International avait estimé qu’en l’espace de trois mois, plusieurs milliers de jeunes hommes avaient été arrêtés à travers le pays.
« La Guinée équatoriale ignore totalement les déclarations d’Amnesty International sur les droits de l’Homme car elles manquent de fondement et de crédibilité », avait alors répondu Teodoro Obiang.
Amnesty International dénonçait la même année la torture, la répression politique et les nombreuses violations des droits de l’homme sous la présidence de Teodoro Obiang Nguema, citant notamment une loi interdisant la torture approuvée en 2006 mais qui n’a pas été appliqué.
Une cinquantaine d’états continuent d’appliquer la peine capitale dans le monde. En Afrique, plus de 30 pays maintiennent la peine de mort dans leur législation, même si un peu moins de la moitié ont procédé à des exécutions ces dernières années.