Amadou Ba a-t-il jamais politiquement existé ?

«Dans [le] brouhaha politique et dans [la] super confusion, Amadou [Ba] se comportait toujours comme une poule mouillée dans un orage où elle était en mal d’abri. Non ! Mais pourquoi il n’a pas osé ce candidat si réduit par les siens? Il aurait dû se fendre d’une ferme déclaration. Oui, il lui était devenu obligatoire de procéder à une fracassante sortie à travers un point de presse. [Amadou [Ba] aurait dû se décharger de son statut de candidat de Benno.»
Mamadou Biguine GUÈYE
Chroniqueur
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Après avoir perdu deux fois – aux dernières locales et législatives – dans son propre fief des Parcelles Assainies, Amadou Ba enfourcha un cheval – celui marron-beige de Benno – qui n’a jamais été le sien et dont il n’est jamais devenu l’ami sincère et compétent.

C’est en grand perdant qu’Amadou Ba devint premier ministre et candidat (surnaturel) de Benno.

Ces privilèges indus, dans la vague toujours montante du favoritisme ignoble de Macky Sall, firent d’Anadou Ba un pseudo-acteur se demandant ce qu’il est venu faire dans la séquence politique la plus délicate de toutes, la présidentielle sénégalaise.

L’incessante interrogation lui interdit de rompre ses amarres, toutes fausses, avec Benno, moralement irresponsable, au terme du mauvais casting dont le sous-traitant, Moustapha Niasse, ne brilla que par son inconscience historique, sa perte de mémoire éthique et politique et sa soudaine et impardonnable incompétence managériale.

Benno, coalition morte entre les mains de Niasse, se contenta d’un enterrement de première classe, le 24 mars 2024 dès la fermeture des bureaux de vote, de son pseudo-candidat Amadou Ba…

Venu en faux ami du dernier cheval de la coalition victorieuse depuis mars 2012, Amadou Ba est celui entre les mains de qui le cheval quitta le circuit en voyant loin devant la «bête», à deux têtes (Diom et Onko), à peine sortie des écuries de Macky, Augias sans les mythes.

Amadou Ba a-t-il politiquement jamais existé ? Le brillant avocat Aly Fall qui s’offusqua de son choix par Macky Sall, comme candidat de Benno et probable président du Sénégal, comprend l’échec d’un poulain sorti de nulle part.

Maître Aly Fall n’est pas le seul à avoir compris le verdict des électrices et des électeurs sénégalais le 24 mars 2024. Avec un peu plus d’auto-critique et d’auto-formation politique, les mêmes devraient commencer à se demander de quoi sont réellement faits les programmes politiques des prétendants à l’une des trois élections présidentielles les plus attendues de la Planète (l’américaine, la française et la sénégalaise). Faute de quoi, le citoyen sénégalais, inscrit sur les listes électorales, se contentera, encore longtemps, de demander, seulement et bêtement, quand le vote a lieu pour chasser le locataire du palais de République, participant ainsi à la perversion de la démocratie au lieu d’en être le lifteur consciencieux.

Abdoul Aziz DIOP
Pacte institutionnel (π)

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