Guédiawaye – Pour la libération de Nadji Dia, accusée de «terrorisme» : Le Pastef local décidé à marcher samedi
L’arrestation récente de leur camarade, Nadji Dia, pour le délit d’acte de terrorisme, fait réagir les membres de la section départementale du parti Pastef à Guédiawaye. Cette entité a tenu une rencontre, qui a réuni les militants et responsables, pour revenir sur cet évènement et se prononcer sur la situation politique du pays. Mme Khadija Mahécor Diouf, maire de la commune de Golf-Sud, a clamé l’innocence de sa camarade de parti : «Nous n’accepterons pas que notre sœur, Nadji Dia, soit condamnée pour un délit qu’elle n’a pas commis.» «Je m’adresse directement au chef de l’Etat pour lui demander si, dans ce pays, être un «Patriote» est un délit. Mais qu’il sache que c’est peine perdue, car nous lui opposerons une résistance farouche», a laissé entendre la maire de Golf-Sud. Cette dernière revient à la charge et, cette fois-ci, c’est pour annoncer : «Nous sommes prêts à mourir. Autrement dit, nous allons verser notre sang. Un parti qui regorge de voleurs, de détourneurs de fonds sans inquiétude et personne n’a le droit d’en parler. Dans quel pays sommes-nous ?», s’interroge cette dernière.
«Une grande marche est annoncée à l’hôpital Dalal Jamm pour réclamer la libération de notre sœur. Cela se fera de gré ou de force, et nous les attendons de pied ferme», avertit Mme Diouf.
Le ton du discours est le même chez Mactar Gassama, coordonnateur du parti Pastef à Médina Gounass. Ce dernier déclare : «Notre sœur Nadji Dia sera libérée et sans condition. Ce n’est pas normal qu’elle soit jetée en prison depuis des mois, banalisant ainsi son sort. C’est la raison pour laquelle nous allons tenir une marche pour nous faire entendre. D’ailleurs, on n’informe pas le Préfet pour une demande, mais on l’informe juste pour lui dire que cette marche aura lieu, par force.»
Pour Mme Ramatoulaye Diédhiou, députée à l’Assemblée nationale, «la situation ne fait qu’empirer». «Ce pays regorge de grandes figures religieuses et ça ne sera pas ce parti en perte de vitesse qui va confisquer le choix des populations», souligne la parlementaire.
Mactar Gassama dira encore que «l’heure de vérité approche. Comme Macky Sall ne veut pas répondre à la douceur, il impose toujours sa force tout en essayant de mettre tous ses adversaires politiques en prison, nous refusons de nous soumettre à cette dictature».
Les «Patriotes», comme ils se sont passé le mot, promettent une mobilisation exceptionnelle afin d’amener l’Etat à libérer Nadji Dia.
Par Abdou Latif MANSARAY – latifmansaray@lequotidien.sn
