Pèlerinage à La Mecque : Le package à la baisse

Le pèlerinage à La Mecque va retrouver sa ferveur populaire après deux ans de pause. Cette année, le prix du package est fixé à 3 millions 950 mille francs Cfa pour les pèlerins qui seront transportés en partie par la compagnie Flynas.

Par Ousmane SOW – Avec le retour à la normalité après deux ans de pause Covid-19, le Hajj de cette année sera populaire. En effet, le prix du package, pour les besoins du pèlerinage à La Mecque, a connu une réduction notoire par rapport aux éditions passées. «Le prix du package était estimé à 4 millions 200 mille francs Cfa, mais le chef de l’Etat nous a demandé de faire le nécessaire pour que ce montant soit ramené à 3 millions 950 mille francs Cfa, afin que le pèlerinage soit mieux démocratisé», a détaillé hier Aïssata Tall à l’issue d’un Conseil interministériel, sous la présidence du Premier ministre Amadou Ba. Il y avait des voyagistes privés et le président de la Délégation générale au pèlerinage à La Mecque. Avec la normalisation, le royaume saoudien a accordé cette année un quota de 12 860 pèlerins au Sénégal. En détail, 11 mille seront transportés par les voyagistes privés. Alors que la Délégation générale au pèlerinage à La Mecque va convoyer 1860 pèlerins. «Le jour d’Arafat étant prévu le 27 juin 2023, les inscriptions au Sénégal sont prévues pour démarrer le 11 avril et se terminer le 15 mai. C’est sur la base de cette répartition que le Délégué général s’est rendu aux lieux saints de l’islam pour engager les négociations avec les autorités saoudiennes», précise la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Cette année, le séjour des pèlerins sénégalais a été écourté : «Il sera de 26 jours. Contrairement aux 30 jours de l’année dernière. Mais l’intention du président de la République est de comprimer encore ce délai pour que les pèlerins qui le désirent passent le moins de temps possible à La Mecque et dépensent moins d’argent.»

Pour l’instant, les autorités se concentrent sur l’essentiel pour offrir aux candidats au pèlerinage un voyage sans couac. «Ces négociations ont porté sur trois volets, à savoir le transport, le séjour des pèlerins et le coût des différents services qui seront alloués. Sur le transport, les autorités saoudiennes ont décidé que la moitié du quota alloué au Sénégal devra être convoyée par une société saoudienne. Ainsi, la société Flynas a été désignée pour transporter 50% du quota, soit 6430 pèlerins. Les autres 50% seront pour d’autres convoyeurs», indique Aïssata Tall Sall. Elle ajoute : «Ces avions à mettre à la disposition des pèlerins sont neufs et de type A330 900. Je pense que ce sont des Airbus aux normes internationales admises en matière de transport aérien.» Pour rassurer les sceptiques à cause des voyages souvent compliqués, la cheffe de la diplomatie sénégalaise annonce qu’il est prévu une mission d’audit technique devant être conduite par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). «Pour s’assurer que tout ce que la compagnie Flynas nous a décrit comme appareil correspond bien à ce qui va nous être présente», ajoute-t-elle.

Après plus de deux ans de restrictions, le Royaume d’Arabie Saoudite a décidé de décréter le retour à la normale dans l’organisation de ce cinquième pilier de l’islam. Ainsi, pour le Hajj de l’année prochaine, il est noté que le quota du Sénégal a été revu à la hausse, soit 12 860 pèlerins. En 2020 et 2021, à cause de la pandémie, seuls les Saoudiens et les étrangers résidant dans ce pays étaient autorisés à participer à ce pèlerinage. Après deux ans de pause, en 2022, le quota du Sénégal était de 5822 personnes avec des mesures restrictives. Cette fois-ci, les restrictions sur l’âge ont été levées, de même, le test Covid-19 n’est plus exigé. Toutefois, à l’entrée sur le territoire saoudien, les vaccinations contre la fièvre jaune, la méningite et le Covid-19 vont être exigées.

Pour rappel, un pas vers le retour à un pèlerinage normal à La Mecque a été franchi l’année dernière. Cet événement religieux, qui s’est déroulé du 7 au 12 juillet dernier, a enregistré la participation d’un million de personnes.

On était loin du petit nombre retenu en 2020 et 2021, où seulement un millier et 60 mille Saoudiens et étrangers-résidents dans le Royaume, entièrement vaccinés et choisis par tirage au sort, ont eu le privilège d’observer ce cinquième pilier de l’islam. Pas également proche des standards habituels avec 2,5 millions de musulmans présents au niveau des lieux saints de l’islam en temps normal, cette restriction avait poussé le ministre saoudien du Hajj à imposer aux pays, une baisse de quotas. Tous les pays ont vu leur nombre de pèlerins réduit de 30% à 50%. En plus, le pèlerinage était limité aux pèlerins vaccinés âgés de moins de 65 ans, et ceux qui venaient de l’extérieur de l’Arabie Saoudite ont dû présenter un test Pcr négatif de moins de soixante-douze heures. Au-delà des pèlerins, la levée des restrictions et la hausse du quota feront aussi plaisir aux voyagistes privés qui sont restés deux ans sans convoyer des gens pour ce grand pèlerinage.
dkane@lequotidien.sn

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