Subvention allouée à la Senelec : 450 milliards de 2020 à 2022

Sur la période 2020-2022, si les tarifs n’ont pas connu de hausse, c’est parce que l’Etat a mis 450 milliards de francs Cfa, en termes de compensations tarifaires de la Senelec. C’est ce qu’a indiqué hier, Pape Mademba Bitèye, Directeur général de la Senelec, en marge de la journée de partage sur le document de consultation publique relatif à la révision des conditions tarifaires de la Société nationale d’électricité pour la période 2023-2027.

Par Dialigué FAYE – La période 2020-2022 a été très difficile à cause des crises liées au Covid-19 et à la guerre ukraino-russe, avec une inflation sur les post-combustibles. Malgré tout, indique le Directeur général de la Société nationale d’électricité, les prix de l’électricité ont été stables au Sénégal. En effet, renseigne Pape Mademba Bitèye, l’Etat a consenti une compensation à hauteur de 450 milliards de francs Cfa sur la période. «Cette compensation, l’Etat l’a donnée à tous les clients de la Senelec, aussi bien les couches les plus vulnérables que les couches les plus nanties, sans distinction. L’Etat a pris en charge tous les surcoûts qui devaient être répercutés sur le tarif de l’électricité. Sur la période 2020-2022, si les tarifs sont restés stables, c’est parce que l’Etat a mis 450 milliards de francs», a dit hier le Dg de la Senelec, en marge de l’atelier de partage sur le document de consultation publique relatif à la révision des conditions tarifaires de la Senelec pour la période 2023-2027.

Ces efforts consentis par l’Etat ont permis, d’après les autorités, d’engranger des avancées. Le directeur de Cabinet de la ministre du Pétrole et des énergies relève, par exemple, que maintenant, le problème de la production ne se pose plus et que la qualité de service aussi s’est améliorée, compte tenu du nombre d’heures de coupure qui a drastiquement baissé. Tout de même, indique Issa Dione, le défi lié à l’accès, c’est-à-dire fournir de l’électricité à tous les Sénégalais, reste à relever. Et à son avis, l’avènement du gaz et du pétrole sera une aubaine pour permettre à l’Etat de donner à tous les Sénégalais de l’électricité et à moindre coût.

Dans le cadre du processus de révision des conditions tarifaires de la Senelec pour la période 2023-2027, la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) avait lancé au mois de novembre 2022, la première consultation publique. Hier, Ibrahima Amadou Sarr, le président de la Crse, a regroupé encore tous les acteurs pour échanger avec eux sur le document de consultation publique. Cela, en dressant le bilan de l’application des conditions tarifaires de la période 2020-2022, le bilan de l’activité de la Senelec, le suivi des normes et obligations pour la période 2020-2022, les nouvelles normes et obligations fixées à la Senelec par la ministre chargé du Pétrole et des énergies, pour la période 2023-2027. Avant d’examiner la méthodologie de détermination des nouvelles conditions tarifaires pour la période 2023-2027. La Crse passe ainsi d’une périodicité de détermination des conditions tarifaires de la Senelec de trois ans à une périodicité de cinq ans.
dialigue@lequotidien.sn

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