État de santé du leader de Pastef : Sonko refuse son évacuation sanitaire

Le leader du parti Pastef ne veut pas d’une évacuation sanitaire. Ousmane Sonko compte mener jusqu’au bout son combat contre le régime du Président Macky Sall, après sa convalescence. Il invite ses partisans à intensifier la lutte dont il est convaincu que la fin approche et va se traduire, selon lui, par un départ du pouvoir de Macky Sall.

Par Mamadou T. DIATTA – Ousmane Sonko s’est encore adressé à ses militants, sympathisants et camarades. D’emblée, il a rejeté toute idée d’évacuation sanitaire à l’étranger, pour se démarquer des autorités qui le suggèrent et qui préconisent aussi une contre-expertise médicale de l’état de santé de Sonko. Le leader du parti Pastef dit laisser au personnel médical, qui est à son chevet, le soin de s’en occuper. Sonko informe aussi que ses habits ainsi que ceux des personnes, qui étaient victimes des violences des Fds, jeudi dernier, sont examinés en laboratoire à l’extérieur, du fait que ceux du pays ne fonctionnent pas.

Réaffirmant sa préférence pour l’expertise nationale, le chef des Patriotes a déclaré qu’il va continuer à se faire soigner au pays. Une transition qui lui a permis d’aborder le «combat» qu’il mène avec ses militants et sympathisants contre le régime du Président Macky Sall qu’il considère comme étant aux abois. «Le combat se mène ici, pas en dehors du pays», lance-t-il à ses partisans. Il leur demande d’intensifier la lutte, au péril même de leur vie. Parce que, pour lui, «l’avenir du pays, de (leurs) enfants et petits-enfants en dépend». Sonko recommande aussi à ses camarades d’arrêter les «querelles inutiles, de se concentrer sur la lutte, d’éviter de s’invectiver et de s’en prendre aux autres acteurs de la lutte». «Ne vous laissez pas impressionnés par les nombreuses arrestations. Ne cédez pas à la pression ou à ceux qui tentent de vous détournez de votre objectif. Nous devons gagner la lutte et nous la gagnerons. Parce que la fin de celle-ci est proche. Si Macky Sall pense m’entraîner dans sa chute, il se trompe et on verra», a fait comprendre Ousmane Sonko.

Tout en exprimant sa compassion à son avocat, Me Ciré Céldor, évacué à l’étranger, au syndicaliste Dame Mbodj «qui a échappé à une tentative d’assassinat» ainsi qu’aux autres victimes des manifestations, le leader du parti Pastef annonce d’autres formes de lutte. Il n’exclut pas des mouvements de grève des syndicats, des journées «villes mortes» ainsi qu’une campagne de désobéissance civile.

Le chef des Patriotes est convaincu que le Président Macky Sall et son pouvoir «ne peuvent pas faire face au Peuple». «Si 500 personnes sortent manifester en lieu et place de 100, Macky Sall ne pourra pas continuer à les contenir durant trois jours. Et, il sera contraint de quitter le pays», a fait encore savoir le Patriote en chef. Qui prédit même la Cour pénale internationale (Cpi) au chef de l’Etat, s’il continue dans sa lancée ou sa traduction devant les cours et tribunaux du pays.

Il a dénoncé aussi l’interrogatoire auquel la police a soumis le personnel médical, qui est à son chevet, en l’interrogeant sur le bien-fondé des soins qu’il lui prodigue.
mdiatta@lequotidien.sn

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