Inhumé hier à Vélingara : Salif Diallo, la dernière «dépêche»

Le journaliste sportif de l’Agence de presse sénégalaise (Aps), Salif Diallo, 53 ans, décédé lundi à Dakar, est enterré hier après-midi, dans sa ville adoptive de Vélingara, peu après 15 heures. Ils furent nombreux les journalistes de la presse nationale qui ont tenu à faire près de 700 km, à partir de Dakar, pour assister à l’inhumation du «vrai As de la presse sportive (Aps)», comme l’a qualifié Mohamed Tidiane Ndiaye, chef du Bureau régional de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) de Fatick. L’ambiance était pesante dans le domicile familial au quartier «Samba 15 ans», peu avant son enterrement.

Les témoignages les plus émouvants sont prononcés par ses collègues de service à l’Aps : Pape Coly, Souleymane Faye, Mohamed Tidiane Ndiaye, Souleymane Gano, Mamadou Gano (Aps Kolda), Mohamed Alimou Bâ (Rfm) sont unanimes sur les qualités professionnelles et humaines du «charismatique journaliste».

Ils sont, en tout, une quinzaine de collaborateurs et amis de Dakar, du natif de la ville de Goudomp, dans la région de Sédhiou, à avoir fait le déplacement. Mohamed Tidiane Ndiaye dira : «Salif est un homme pieux, bon, travailleur, professionnel, rigoureux, passionné, le vrai As de la presse sportive. Il a été l’un des meilleurs journalistes de sa génération.»

La presse a bon dos par ces temps qui courent. Mais, selon Mohamed Ndiaye : «Salif, par l’exemplarité de ses actions, par son dynamisme, par la pertinence de ses analyses au niveau des plateaux sur le plan national et international, fait partie de ces journalistes qui font respecter la profession, redorer le blason d’une presse mal vue par l’opinion. Salif a été l’incarnation du vrai journalisme.»
Mamadou Gano, Bureau régional de l’Aps de Kolda, a insisté sur les qualités humaines du défunt journaliste. Il a dit : «Je retiens de Salif Diallo, un homme généreux qui aimait partager les informations, qui a participé à la formation de plusieurs générations de jeunes confrères. Il était humain et humble malgré son carnet d’adresses très fourni et sa renommée internationale. La preuve, ce sont les hommages rendus par la Caf, la Fifa et des fédérations africaines de football.»

A rappeler que Salif Diallo est né à Goudomp en 1969. Une localité du Balantacounda où il a fait ses études primaires avant de poursuivre l’enseignement moyen et secondaire à Ziguinchor. A la fin des années 80, Salif s’inscrit au Dépar­tement d’histoire et de géographie de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Ucad. Après l’obtention de sa Maî­trise, il réussit au concours très sélectif du Cesti, 26e promotion.

Sa maman, originaire de Vélingara, s’y est installée, avec une partie de la famille, après la disparition de leur papa.
Par Abdoulaye KAMARA
(Correspondant) akamara@lequotidien.sn

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