Persistance des accidents axe Fatick-Kaolack : Les chauffeurs partagent leurs peurs

Après l’accident de la circulation le plus meurtrier de l’histoire du Sénégal survenu ce dimanche dans la région de Kaffrine, qui a occasionné la mort d’une quarantaine de personnes, l’indignation et la tristesse se lisent sur le visage des chauffeurs de la Gare routière de Fatick. Pour eux, qui sont habitués à emprunter l’axe Fatick-Kaolack où beaucoup de chocs sont comptés par dizaines par an, l’état des routes est pointé du doigt. Ce n’est pas tout ! «L’Etat est responsable de cette situation. Déjà nos routes ne sont pas en bon état, la façon dont les contrôles sont faits est très légère, en plus il y a trop de laisser-aller. Les chauffeurs ne vivent que pour leurs intérêts, alors si l’Etat n’impose pas ses règles, s’il y a catastrophe, c’est sa faute. Pourquoi les bus de 40 places importés, lorsqu’ils viennent au Sénégal, on les modifie jusqu’à 70 places, sous les yeux des contrôleurs, et ils ne disent rien», déplore Pape Kama, transporteur à la Gare routière de Fatick. Selon lui, «sur l’axe Fatick-Kaolack, ce sont les lignes de signalisation qui doivent guider les chauffeurs».

Mamadou Faye, plus connu sous le nom de Douta, vice-président de la Gare routière de Fatick, fustige l’étroitesse des routes et l’indiscipline de certains transporteurs : «Les chauffeurs sont indisciplinés : conduire un bus de 70 places requiert certains comportements, mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Nos routes aussi sont étroites, quand un véhicule tombe en panne, il stationne sur une partie de la route. Ce qui est déplorable.»

Si l’Etat et les passagers indexent les chauffeurs, ces derniers rétorquent que les responsabilités sont partagées.
Par Ndèye NDIAYE – Correspondante

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